Sarlat, ville d’art et d’histoire, fait partie d’un réseau à référence européenne. La ville s’engage à sensibiliser les habitants et les touristes à leur environnement, à initier les jeunes à l’architecture et à l’urbanisme. L’animatrice du patrimoine, en collaboration avec le conservateur du futur musée, programme des actions sur toute l’année : visites thématiques, formation des guides, jeux-concours, journées et nuit du patrimoine, expositions. La ville est non seulement attrayante : son histoire est passionnante.
Depuis plus de mille ans, la ville s’est développée autour d’une importante abbaye bénédictine reconstruite à l’époque romane au XIIe siècle, érigée en évêché au XIVe siècle. La ville des consuls, nobles et marchands, devint celle des juristes et des clercs qui entourent l’évêque.
Après les guerres de Cent Ans, de Religion et de la Fronde, du XIVe au XVIIe siècle, la ville retrouva son âge d’or grâce à la noblesse de robe, ces hauts magistrats qui exerçaient la justice royale au Présidial. Ils embellirent Sarlat de leurs nouvelles demeures munies d’une tour, symbole de noblesse. Ce fut aussi l’époque des Humanistes.
La Boétie y naquit et fut initié très tôt à l’esprit de la Renaissance. Jean Tarde, bras droit de l’évêque, rencontra Galilée à Florence et resta en relation avec lui pour mener ses expériences astronomiques. Fénelon, précepteur du dauphin, fut ordonné prêtre à Sarlat, par son oncle, évêque du diocèse.
Plus près de nous, la création du Festival des Jeux du Théâtre en 1952 donne un nouvel élan à la ville. Des personnalités prirent conscience de l’intérêt de son patrimoine, redécouvert par les gens du spectacle et du cinéma. Sarlat fut la première ville à appliquer la « loi Malraux » votée en 1962 pour réhabiliter les centres historiques, « les secteurs sauvegardés » . Ce fut une seconde renaissance.
Depuis, s’est créé un Festival du Film pour les jeunes, futurs cinéastes et techniciens.
Pour qui s’intéresse à l’Histoire, le futur musée met en ligne avec son site « La ville racontée aux petits et aux grands » sa collection iconographique.
> Etienne de La Boétie (1530 – 1563). Né à Sarlat, place du Peyrou. Diplômé de droit civil à l’Université d’Orléans en 1553, il est conseiller au Parlement de Bordeaux. Il écrit entre autres « Le discours de la servitude volontaire » qui circule sous le manteau et constitue un des piliers de la démocratie moderne.
Montaigne le rencontre en 1557. A partir de 1560, il est envoyé en mission pour rétablir la paix entre les catholiques et les protestants. En 1563, il meurt subitement à Germignan sur les terres de son épouse.
> Jean Tarde (1561 – 1636). Né à La Roque Gageac, il devient chanoine pour mieux s’adonner aux mathématiques. En 1594 et 1614, il rencontre Galilée à Florence. Géographe, il dresse les premières cartes d’Aquitaine. Astronome, il découvre les satellites du soleil (les taches solaires). Historien, il écrit les Chroniques du diocèse de Sarlat. Théologien, il est le bras droit de l’évêque et l’aumônier d’Henri IV.
> François Fénelon (1651 – 1715). Né au château de Sainte-Mondane, il est ordonné prêtre par son oncle, évêque de Sarlat qui lui cède le doyenné de Carennac. Connu pour ses écrits de morale chrétienne, il devient le précepteur du dauphin, le duc de Bourgogne, et écrit Télémaque en 1699. Bossuet et la Cour le prennent à partie. Archevêque de Cambrai, il est interdit à Paris. Télémaque était trop en faveur du partage des pouvoirs.